« Le numérique est partout », vous avez sans doute déjà entendu cette expression et vous vous êtes peut-être demandé ce que, concrètement, cela pouvez changer dans votre vie de tous les jours. La construction du Kit de Survie Numérique (KSN) est partie de là, avec la volonté d’apporter à chacun des éléments de connaissance sur les usages numériques, leurs évolutions et, parfois, leurs côtés plus sombres.
Le KSN est un ensemble d’outils couplés à des bonnes pratiques d’utilisation. Il est utilisable par tous, même si je l’ai plutôt orienté vers les dirigeantes et dirigeants de petites entreprises, en particulier dans la phase de création de l’activité. C’est à ce moment qu’il est possible de faire les « bons » choix et d’outiller son projet de manière robuste sans y laisser sa chemise 🙂
A l’heure où le numérique est omniprésent et devient indispensable dans toutes activités professionnelles, il est inimaginable de laisser des personnes sans repères dans la jungle des offres. Le KSN se veut rapidement opérationnel, pour faire des choix pertinents au plus tôt d’une aventure entrepreneuriale. Il ne s’arrête pas à une liste d’outils, mais les prend comme base pour donner aux personnes un regard critique sur leur propre usage et les connaissances nécessaires pour fabriquer eux-mêmes leur environnement numérique professionnel.
L’approche effectuale
Le KSN est construit dans une démarche effectuale. Les buts et l’évolution seront fixées en fonction des ressources disponibles et des parties prenantes.
L’action est au cœur de la démarche et c’est par l’action que viendront les résultats.
Quels sont les grands principes ?
Les personnes et les données comme base
A la base de tous les projets, il y a des personnes qui vont produire des données, peu importe les instruments et les secteurs d’activités. C’est en échangeant ces données entre les personnes du projet (collaboration) et toutes les parties prenantes (clients, fournisseurs, institutions, etc.) que le projet peut avancer et se développer.
Le KSN a donc pour objectif de faire monter le niveau de compétence des personnes ainsi que leur compréhension des enjeux numériques, jusqu’à un niveau adapté à leurs besoins. C’est à cette condition que ces personnes pourront être autonomes dans leur démarche et prendre les « bonnes » décisions numériques.
Cette démarche place une importance particulière sur la gestion des données de l’entreprise, de leur création à leur destruction, en passant par les phases critiques de partage, de validation, de sauvegarde, etc. La compréhension de la valeur des données (et de leurs formats) est une brique fondamentale du KSN.
Inclusion : tout le monde doit avoir sa place
On ne peut pas préjuger de la connaissance des personnes qui pourraient avoir besoin du KSN. En conséquence, il ne peut être déployé sur un seul média (un site internet, un forum ou une newsletter) mais doit combiner plusieurs canaux de diffusion en ligne et hors ligne. L’ordre de déploiement des canaux n’est pas connu à l’avance, mais se fera en fonction des ressources et des demandes. Le KSN a pour vocation d’aller à la rencontre des gens et des projets.
Le cout ne peut pas être un frein à l’entrée dans la démarche du KSN. Le dispositif sera donc proposé avec une partie de ressources gratuites et présentera dès le début le diagramme Cout/Temps pour être clair sur le fait que le numérique à un cout, payable en argent ou en temps.
On n’abandonne pas les gens au milieu du gué
La sensibilisation n’a aucun intérêt si elle n’est pas suivie d’action. Toutes les ressources proposées par le KSN sont tournées vers l’action et donnent le chemin de l’étape suivante, que cette dernière soit interne au KSN ou extérieure.
Il y a toujours une réponse à une question, toutes les questions sont intéressantes.
Help yourself
Le KSN donne des pistes et encourage le partage de la connaissance et des expériences. Il n’y a pas de distinction entre les participants, tout le monde peut partager. Toutes les idées sont à prendre en compte, tant qu’elles sont justifiées (des faits, des faits, des faits)
L’objectif étant de faire monter les personnes en compétences numériques, elles sont incitées à « faire » et non à « faire faire ». Si elles préfèrent cette solution, elles seront dirigées vers des ressources, des personnes et des entreprises qui proposent des prestations.