Au cours d’un atelier organisé par l’association GouvInfo, j’ai eu l’occasion de faire un point sur les utilisations possibles de la réalité augmentée dans la mise en valeur d’informations tirées de grandes masses de données (Big Data). Ce fut également l’occasion de revenir sur l’énorme potentiel de la vision humaine pour faire face à la « noyade numérique » !
Je vous livre ici la présentation qui m’a servi de support. Elle est, comme à mon habitude, assez synthétique. Je vous propose donc mes commentaires en dessous !
Je ne tenterai pas ici de définir la notion de Big Data, vous trouverez des kilomètres de références sur Internet. En fait, chaque éditeur propose sa propre définition et tente d’y adjoindre ses outils. Je me contenterai de reprendre une citation dont malheureusement, je ne retrouve plus la source : « le Big Data arrive quand vous commencez à ne plus comprendre les données et les informations à votre disposition » 🙂
Il est surprenant de constater que, dans la chaîne complète des données depuis la récolte jusqu’à l’utilisation concrète, on se concentre souvent sur les deux premières étapes. La récolte et la filtration des données sont bien documentées. On trouve également des références sur le problème de la visualisation mais plutôt dans le contexte du data scientist. Pour l’utilisateur final, celui qui dans l’entreprise ou dans l’usine doit exploiter ces informations, il y a peu de place.
Dans ce cadre l’utilisation de la réalité augmentée à toute sa place pour contextualiser les informations et les rendre plus compréhensibles. Je me concentre en particulier sur la partie visuelle de la réalité augmentée. En effet, nous somme très sensibles à l’image et nous pouvons facilement comprendre des visuels complexes.
Quels usages pratiques pourrions nous imaginer ?
- La visualisation « simple » des informations : Manipuler des informations complexes et mouvantes sur un territoire, un peu comme dans le cas de cet outil touristique de la région de Styria (Autriche). Cette manière de faire apporte une souplesse et favorise l’intuition dans l’exploration des informations. Imaginez une gestion de crise sur les média sociaux avec de la réalité augmentée !
- L’amélioration de la performance : Obtenir une aide en temps réel dans l’exécution d’une tâche. L’exemple donné dans la présentation vient de la mise en place par Generix group au sein de Oscaro.com d’une solution de réalité augmentée permettant une aide à la gestion de la préparation de commande. L’opérateur dispose de toute l’information nécessaire à son travail, de manière assez naturelle et en temps réel. Il peut également être actif dans la gestion et indiquer par exemple les risques de rupture de stock. Ce domaine d’aide au geste technique est en fort développement.
- Le contrôle : C’est presque une sous catégorie de l’amélioration de la performance. Il devient possible par exemple de faire une visite de contrôle d’un bâtiment en ayant devant les yeux sa fréquentation moyenne in situ et, pourquoi pas, de planifier ses évolutions en fonction de la politique urbaine connue, du cours des matières premières, de la disponibilité des sous traitants dans les trois prochains mois, etc.
Vous l’avez compris, les possibilités sont infinies. Il faut évidement garder à l’esprit les conditions de réussite « classiques » pour l’usage de la réalité augmentée : faire une promesse claire à l’usager. Sans fonction simple, immédiatement compréhensible et, par dessus tout, utile dans le travail considéré, la réalité augmentée se sera qu’un gadget de plus.
Si vous êtes intéressés par la gouvernance de l’information, n’hésitez pas à explorer le site de GouvInfo et à nous rejoindre !