C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai fait une intervention sur le salon Pack&Gift 2015 sur l’utilisation de la réalité augmentée dans le domaine du packaging pour accroître l’interactivité avec l’utilisateur. Le potentiel de développement reste énorme dans ce domaine où l’ « emballage » est vu par beaucoup comme une source de pollution et de peu de valeur.
Le packaging fait face aujourd’hui à un vrai dilemme : séduire le consommateur sans passer pour la bête noire du développement durable. En me baladant sur le salon j’ai pu voir deux types de réponses à ce problème. Le premier est l’utilisation de matériaux « écologiques » à la fois dans la matière de base et dans les encres et les processus utilisés. Le second est une orientation forte vers le luxe, qui m’a été confirmé par plusieurs visiteurs. A défaut de trouver une utilité au packaging, on essaye de le rendre beau et précieux.
Coté interaction avec l’utilisateur, j’avoue ne pas avoir découvert grand-chose … Quelques QRcode sont présentés et un produit de reconnaissance d’images s’est égaré sur une petit affiche de fournisseur de rubans. J’ai également vu un Samsung Gear sur le stand de l’agence DOJO pour faire visiter une exposition virtuelle ! Certains parlent encore des systèmes de personnalisation d’étiquettes mis en place par plusieurs marques comme Nutella ou Henaff, mais cela reste complexe à mettre en oeuvre et surtout réserver aux producteurs … les distributeurs ne peuvent que regarder le résultats.
Quoi de plus naturelle donc que d’utiliser de la réalité augmentée pour accroître l’interaction et la personnalisation du packaging sans pour autant toucher aux lignes de production ? C’était justement le thème de ma conférence que vous pouvez retrouver ci-dessous.
Comme vous le voyez, je me suis concentré sur une grosse dizaine d’exemples pour expliquer les objectifs poursuivis et les méthodes employées. Cela ne va pas vous surprendre, j’ai insisté sur les 4 lois de la RAM 🙂 Il y a deux points qui n’apparaissent pas sur la présentation mais qui ont engendré d’intéressantes remarques :
- Sociabilité : Il y a peu aujourd’hui d’expériences mêlant RA et collaboration, au sens d’applications comme Sekai Camera ou ARtags. Peut-être est-ce compliqué pour une marque d’être légitime sur ce terrain ? Cela demande aussi un effort d’animation non négligeable, accru par l’usage d’une technologie qui n’est pas encore grand public. L’agence Josiane à conçu une opération qui s’en rapproche avec Stabilo mais, pour moi, on n’est pas dans la réalité augmentée.
- Interactivité : La personnification (le niveau 3 sur la présentation) est l’utilisation de données contextuelles de l’utilisateur pour l’expérience augmentée. Dans le cas de la petite fille, c’est donc le personnage du dessin animé qu’elle est allée voir au cinéma la veille, ou son chanteur préféré qui devient l’acteur du jeu. Et il lui rappellera également qu’il est temps de partir pour l’école car le bus passe dans 7 minutes … Est-ce que ça existe ? Non ! Est-ce que c’est de la science-fiction ? Non plus car des assistants numériques personnels sont déjà proposés et les intégrations fortes de certains écosystèmes (Apple) le permettent.
Comme vous le constatez, la personnalisation du packaging par de la réalité augmentée en est encore à ses balbutiements. Vous vous êtes dans le métier, foncez !