Une des composantes essentielles d’une expérience de réalité augmentée est la donnée. On peut même dire que la technologie est à son service exclusif pour la contextualiser et la placer au bon endroit, au bon moment pour la transformer en information. Ce sera un des themes du FIC 2016 et je vous propose un court article comme introduction.
Ce ne sera pas la première fois que je reviens sur l’importance de la donnée pour la réalité augmentée. Depuis sa place et sa qualification au service de l’utilisateur jusqu’aux implications juridiques, elle reste au coeur des préoccupations. Evidemment, sa sécurité au sens large est primordiale, d’autant plus que dans une expérience de réalité augmentée c’est bien l’interprétation de la donnée qui va guider l’action de l’utilisateur. Une erreur de cartographie sur un GPS peut prêter à sourire quand elle entraîne une voiture dans des escaliers. Si au cours d’une opération du cerveau la modélisation 3D de l’organe est décalée d’un seul millimètre, les conséquences seront bien plus dramatiques. Et de là à imaginer que ce décalage ait été introduit de manière volontaire il n’y a qu’un pas. Bienvenu dans la cybersécurité !
Le FIC (Forum International de la Cybersécurité) a justement le lieu du 25 au 26 janvier et on va y parler de cette sécurité des données. Je suis très heureux d’avoir été sollicité par la revue de la Gendarmerie Nationale pour parler de ce lien entre réalité augmentée et data. Je vous invite d’ailleurs à lire l’ensemble de ce numéro qui vous apprendra beaucoup de choses sur la sécurité et la protection des données.
En quelques mots, l’article est d’abord une présentation des technologies de réalité augmentée puis tente de déterminer si la RA engendre des risques « particuliers » liés à l’usage de la donnée. Pour moi, la question reste ouverte même si la nature même de la confusion volontaire entre « réel » et données numériques, le principe de base de la réalité augmentée, tant à renforcer l’apparente véracité des données. Dans certains secteurs « à risque » comme l’industrie, la médecine ou la défense on peut voir apparaître des effets pervers de l’augmentation. D’un coté, il sera nécessaire de renforcer le contrôle des données sources. D’un autre coté, nous allons peut être devoir développer un plus grand sens critique des utilisateurs pour que l’assistance qui leur est proposée ne se transforme pas en assistanat. La place du libre arbitre et de la responsabilité face aux instructions « de la machine » risquent de faire couler encore beaucoup d’encre.
Si vous souhaitez en parler, rendez-vous au FIC 2016 à Lille !