Le 12 mars dernier s’est déroulé à Chalon-sur-Saône un ARuseCamp sur les usages de la réalité augmentée dans l’industrie. Les vidéos de synthèse des ateliers sont en ligne. Je vous propose de les découvrir et de partager quelques éléments des trois ateliers que j’ai eu le plaisir d’animer.
La réalité augmentée est déjà une réalité dans l’industrie, sur le site augmented-reality.fr nous partageons de nombreux cas d’applications, ainsi que dans notre veille sur Diigo. Cependant il faut bien constater que si le marché s’ouvre, si les industriels sont curieux et mettent en place de plus en plus de projets « pilotes », peu de solutions entrent effectivement en production. Dans le cadre de RA’pro et en partenariat avec Nicéphore Cité, j’ai participé à la mise en place d’une rencontre spécifique sur le thème, un ARuseCamp dont la particularité est de donner la parole aux participants pour comprendre leurs besoins et leurs attentes.
Vous trouverez l’ensemble des ressources liés à cet événement sur le site arusecamp.org et dans l’article de synthèse « ARuseCamp Chalon-sur-Saône, les vidéos et les photos sont en ligne« . Je vais ici me concentrer sur les trois ateliers que j’ai animé, et vous faire partager quelques réflexions venant des participants. Ce sera ma petite participation cette année à la semaine de l’industrie.
Attractivité du territoire et des métiers
Vidéo sur http://www.arusecamp.org/2015/03/23/arusecamp-chalon-atelier-01-attractivite-du-territoire
Comme vous le constatez sur la vidéo, la conversation a vite tourné autour de la « donnée » nécessaire à la mise en place de toute expérience de réalité augmentée. Je rappelle souvent ici que la partie contenu est la plus coûteuse, en temps et en argent. Force est de constater que l’accès à la donnée est encore source de nombreux problèmes dans les projets. Il convient donc de bien chiffrer ce poste au début, quitte à planifier des améliorations après le lancement.
Le second « gros morceau » fut celui de la scénarisation. Montrer de la données, même avec des technologies aussi naturelle que la réalité augmentée, demande un vrai travail sur les utilisateurs et les objectifs. Ici encore, nous avons parlé de projets ayant fait l’impasse sur cette phase, et qui sont techniquement superbes mais finalement pas utilisés.
Deux mots clés a retenir donc : donnée et scénario
La réalité augmentée et les logistiques
Vidéo sur http://www.arusecamp.org/2015/03/24/arusecamp-chalon-atelier-03-la-realite-augmentee-et-les-logistiques/
L’idée sous-jacente de l’atelier fut le ROI de la réalité augmentée dans le secteur de la logistique. Si personne ne doute des améliorations que la technologie peut apporter, le retour sur investissement est compliqué à calculer, ou même simplement à estimer. Si de grands groupes peuvent lancer des opération pilotes (comme dans le cas de oscarro.com), les entreprises plus petites ont besoin de systèmes qui fonctionnent rapidement. Chez ces dernières, en plus, des problèmes de bases comme la numérisation de la gestion des stocks peuvent ne pas être complètement résolus. Cela rend encore plus compliqué l’utilisation d’une technologie d’interface. Une des pistes évoquées passe par la mise à disposition de systèmes « tout en un » qui permettraient d’accéler cette numérisation (scan 3D, RFID, NFC, code barre, etc.) et utiliseraient de la réalité augmentée comme outil de visualisation.
Maintenance, usage et efficacité
Vidéo sur http://www.arusecamp.org/2015/03/24/arusecamp-chalon-atelier-06-maintenance-usage-et-efficacite/
Le lien entre la formation et la maintenance est apparu rapidement dans les discussions pour à la fois une rentabilité plus grande des données, et pour améliorer les compétences (ou la vitesse de mise en condition opérationnelle) des nouveaux collaborateurs de l’entreprise.
La notion de l’utilisation de l’expertise est également questionnée. Elle va se faire de plus en plus rare dans les entreprises industrielles et, dans ce cas, mieux vaut peut-être « téléporter » l’expert plutôt que simplement assister l’opérateur avec des procédures stockées. On voir donc émerger un système hybride où la réalité augmentée serait utiliser en priorité dans les cas « simples », dans une pure fonction d’assistance courante. Les experts de l’entreprise seraient reliés au terrain pour intervenir directement sur les cas les plus complexes.
Prochaine étape pour approfondir ces sujets : Laval Virtual 2015 !
J’ai déjà entendu parler de ce principe de gestion logistique simplifiée et facilité via la RFID. L’entreprise Embisphere près de chez moi propose ce genre de solution, je trouve ça dingue comment la technologie progresse !