Le modèle Freemium : une solution toujours innovante pour les applications de réalité augmentée

Le modèle Freemium est un modèle économique qui a révolutionné le monde des applications numériques. Il offre un équilibre fascinant entre l’accessibilité, le développement et la viabilité financière, tout en stimulant l’innovation et la créativité. Dans le monde de la réalité augmentée, nous avons aujourd’hui de nombreux exemples de succès, comme les outils de filtres RA de Snapchat, Meta ou TikTok, ainsi que des applications plus spécifiques comme XR.plus ou Artivive.

Pour mémoire le modèle Freemium, bien qu'il offre un accès gratuit à certaines fonctionnalités, ne doit pas être confondu avec l'open source. Une application Freemium est généralement propriétaire et son code source n'est pas accessible au public. Les utilisateurs peuvent utiliser gratuitement certaines fonctionnalités, mais ils ne sont pas libres de modifier, de distribuer ou de contribuer au code de l'application.

Le terme « Freemium » est une combinaison des mots « free » et « premium ». Il s’agit d’un modèle qui offre une version de base gratuite d’un produit ou d’un service, tout en proposant une version premium payante avec des fonctionnalités supplémentaires. L’idée est d’attirer les utilisateurs avec une offre gratuite de qualité, puis de les inciter à passer à la version payante pour bénéficier de fonctionnalités supplémentaires. L’histoire du modèle Freemium remonte à la fin des années 1980 et au début des années 1990, avec l’apparition des premiers logiciels de type shareware. Ces logiciels permettaient aux utilisateurs de les essayer gratuitement avant de décider d’acheter la version complète. Avec l’avènement d’Internet et le développement rapide de l’économie numérique, ce modèle a évolué pour devenir le Freemium tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Le Freemium possède plusieurs avantages concrets pour les entreprises, en voici certains qui me semblent les plus importants.

Accessibilité et adoption : Le premier avantage majeur du modèle Freemium est l’accessibilité. En offrant une version gratuite de l’application, les développeurs peuvent attirer un large éventail d’utilisateurs qui peuvent ne pas être prêts à payer immédiatement pour une application non testée. C’est une manière simple d’étendre sa base de marché pour aller chercher de potentiels utilisateurs « de niche » qui ne sont pas ciblés initialement.
Inévitablement, certains utilisateurs n’auront pas un usage suffisant de l’application pour envisager un investissement. Avec le Freemium, il est possible de les conserver pour les « utiliser » indirectement, comme nous pouvons le voir dans la suite.

Source de revenus diversifiée : Un autre avantage significatif du modèle Freemium réside dans sa capacité à générer des revenus de manière diversifiée. Outre l’option évidente de la conversion des utilisateurs gratuits en utilisateurs premium, il existe d’autres sources de revenus potentielles. On peut penser en premier lieu à de la publicité ciblée, intégrée dans l’application. Il est également possible de monétiser la base d’utilisateur avec, par exemple, la vente de données d’utilisation anonymisées. Dans ce dernier cas, évidement, il est nécessaire que cela soit fait dans le respect des lois sur la protection de la vie privée.

Feedback et amélioration du produit : Le modèle Freemium offre une opportunité irremplaçable pour recueillir des commentaires de nombreux utilisateurs. Que ce soit pour la correction de bugs, la quantification des fonctionnalités les plus utiles ou les suggestions de nouvelles, c’est la taille de la base des utilisateurs qui en fera un avantage. Dans ce cadre, même les utilisateurs qui ne passeront jamais au modèle payant sont une source précieuse de valeur ajoutée.

Viralité et marketing : On est ici proche de la notion présentée plus haut sur l’accessibilité dont la finalité est de recruter plus d’utilisateurs. Je la mets cependant en avant car la viralité peut aller au-delà des utilisateurs et donner à l’entreprise une plus grande visibilité. Ce genre de notoriété est toujours un avantage quand on cherche à lever des fonds ou à communiquer dans les médias. « Pokémon Go », par exemple, a utilisé le modèle Freemium pour attirer des millions d’utilisateurs et a rapidement gagné en popularité grâce au bouche-à-oreille.

Évidemment, aucun modèle n’est parfait et nous pouvons également nous interroger que les potentiels risques d’utiliser un modèle freemium, ou tout au moins les éléments à avoir en tête pour les éviter.

Les coûts de maintenance : Offrir une version gratuite d’une application signifie que vous devez supporter les coûts de conception, de maintenance, de support et d’infrastructure pour les utilisateurs qui ne génèrent pas de revenus directs. Cela n’est donc envisageable que si l’ajout d’un nouvel utilisateur dans votre application ne vous coute presque rien, c’est la notion de « cout marginal zéro » (et donc, j’insiste, que votre application est développée et fonctionnelle).

Si c’est numérique, tôt ou tard, ce sera gratuit. Sur un marché concurrentiel, les prix chutent jusqu’au coût marginal. L’Internet est le marché le plus concurrentiel que le monde ait jamais vu, et le coût marginal des technologies qu’il utilise -traitement, bande passante, stockage- se rapproche constamment de zéro. Le gratuit devient, non seulement une option, mais un aboutissement inévitable. Les bits veulent être gratuits.

Chris Anderson, Free ! Entrez dans l’économie du gratuit

Pour aller un peu plus loin, ce cout n’est pas uniquement financier, il s’apprécie aussi sur les autres ressources de l’entreprise, comme le temps des équipes. Passer 80% du temps pour répondre à des questions de SAV n’est peut-être pas le meilleur moyen de faire avancer les développements. Cela implique une structuration rigoureuse de l’offre freemium : fonctionnalités proposées, base de connaissances/FAQ ou accès à un support, limitation de responsabilité (en particulier sur les usages professionnels), etc.

Le point d’équilibre gratuit / payant : La conversion d’utilisateurs gratuits en utilisateurs premium est souvent plus difficile qu’il n’y paraît. Si la version gratuite de l’application est trop complète, les utilisateurs peuvent ne pas ressentir le besoin de passer à la version payante. À l’inverse, si la version gratuite est trop limitée, cela peut frustrer les utilisateurs et les dissuader d’utiliser l’application. Il est donc nécessaire de trouver le point d’équilibre qui maximise le taux de conversion sans pour autant trop restreindre la base globale des usagers. Des ajustements sont fréquemment nécessaires, mais passer une fonctionnalité de payant à gratuit et bien plus simple que l’inverse ! En général, l’équilibre doit être trouvé dans une phase de « bêta » fermée avec des utilisateurs qui jouent le jeu du test et qui pourront être récompensés par des accès prémiums.

Bref, l’utilisation du modèle Freemium a prouvé son efficacité dans de nombreux domaines de l’économie numérique et son application dans le monde de la réalité augmentée est prometteuse. Il offre une voie intéressante pour rendre la technologie accessible à un large public, tout en offrant des opportunités de revenus diversifiées aux entreprises. Mais, il y a toujours un « mais », le succès n’est pas garanti et dépend de nombreux facteurs, dont le choix délicat des fonctionnalités et la capacité à gérer efficacement les coûts de maintenance et de support. Et puis, le principe de réalité s’applique toujours, pour que l’application soit connue, il faut communiquer dessus. Le Freemium peut aider mais il ne peut pas tout faire !

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